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Editorial: la fin du petit commerce ?

Commerce

Cette fois, le confinement semble très mal se passer auprès des petits commerçants et des restaurateurs ainsi que certains entrepreneurs indépendants. En effet, cette fois l’argumentaire du gouvernement est inaudible en plus du risque de faillite et de disparition pure et simple. 

En particulier, les patrons ne reçoivent pas le chômage partiel et n’ont en théorie que la garantie d’un CA annuel de 10.000 euros, ce qui est très peu pour un commerçant actif. De plus, ces patrons doivent régler les loyers et les autres charges fixes alors que les assureurs semblent refuser d'indemniser les pertes d’exploitation. 

De plus, le timing qui flirte avec Noël et les vacances de fin d’année, a miné le moral des commerçants. Aussi, ils n’ont pas eu le délai de réussir la transformation digitale surtout quand le concurrent d’en face est Amazon, Carrefour ou McDo. Ainsi, à un moment donné, la faillite sera le choix le plus pertinent d’un point économique. 

Par ailleurs, lors du premier confinement, le petit commerce était aussi sous le coup de l’émotion d’un virus méconnu avec un égrenage quotidien du nombre de morts et de contaminés. Aussi, un bas de laine existait, permettant presque de considérer l’inactivité comme une occasion de passer des vacances familiales chez soi ou à la campagne. 

Quant au gouvernement, le principal argument est celui de forcer le respect du confinement, en éliminant toutes les sources de sorties externes, en dehors du travail ou des courses alimentaires. En effet, contrairement aux bars, le petit commerce n’est pas visé en soi mais pour sa propension à faire sortir les clients de chez-eux. 

Néanmoins, avec une telle décision, le gouvernement a donné un avantage quasiment définitif pour les Amazon, la grande distribution ainsi que les Fast-food et les acteurs solides qui sont déjà rodés au digital. Cette offensive contre les bistrots et les petits commerçants, était déjà lancée avant le Covid.